Je suis en tant que maman extrêmement sensible au développement de la curiosité du petit loup. J'ai cherché en vain à me préparer à la pédagogie Montessori. Je sais maintenant et pour longtemps encore qu'il me manque les étapes, non de sensibilité, mais bien de passage d'un matériel à l'autre. Alors je ne fais que soutenir ses demandes, ses attirances.
*source ESCHER en lego
Mais je suis à chaque fois un peu chamboulée quand un petit bonhomme de l'école de mon fils ou de son âge sait lire. A cet âge, l'école maternelle n'a pas encore permis cette acquisition. Dois-je devancer l'école ou attendre une première approche pour l'aider à faire seul avec un matériel plus concret? Et puis, les autres, ces petits lecteurs, ce sont des enfants très curieux des lettres et des chiffres depuis longtemps, sûrement, à n'en pas douter, et des enfants soutenus par leurs parents, encouragés voire même entrainés.
Il n'empêche ce sont ces acquisitions de base qui me culpabilisent souvent. Je ne demande pas à notre lutin d'apprendre, de maîtriser, d'être bon... ou pire d'être précoce ou surdoué... je ME demande, j'EXIGE DE MOI de lui avoir permis une sensibilisation. A lui après d'accourir ou de refuser. Alors oui, question lecture et écriture, le loupiot a quelques premières approches et je ne lui propose pas beaucoup plus en attendant son enthousiasme.
*source ESCHER via Capsicum (texte à lire sur cet artiste en suivant le lien)
Et puis, je ne veux pas qu'il brûle les étapes. Je ne lui souhaite pas des acquisitions majeures trop rapides, je lui souhaite juste les compétences pour les assimiler à son rythme. Il n'empêche cet extrait m'a fait un bien fou... entre une sur-stimulation parentale et l'imagination de l'enfant, son choix de vie me plait: c'est une volonté personnelle, celle de l'enfant, qui apparait... sans dénigrement aucun!
"Dès ma naissance mes parents ont veillé à ce que je sois gagnant sur tous les tableaux.
A deux ans on m'emmena à New Haven. On me mit dans une pièce pour m'apprendre à taper à la machine. Si on n'apprend pas cela à deux ans, on perd son temps. Quand un enfant de deux ans qui ne sait pas taper à la machine rencontre un camarade qui sait, il se sent perdu, dépassé, et à partir de ce moment se retrouve perdant sur tous les tableaux.
A deux ans et demi on m'envoya à l'école pour jouer avec du matériel éducatif. J'excellais à râper des carottes. Je ne gaspillais pas mon temps en activités frivoles et vaines. J'appris à reconnaitre les textures et les couleurs.
A trois ans ma mère m'apprit à lire. Quand on ne sait pas lire à cet âge on perd son temps. Les enfants qui sont dans ce cas prennent du retard en classe et sont perdants.
Mes parents n'ont jamais négligé l'aspect social de mon développement. J'ai été mis sans cesse en contact avec d'autres enfants.
Après l'école j'allais dans un groupe récréatif. On ne saurait commencer assez tôt les relations indispensables avec les enfants du même âge. Si ces contacts avec ses contemporains ne sont pas assez précoces, l'enfant ne peut s'entendre avec les autres en commençant l'école. Il prend du retard, il est perdant.
J'ai commencé à étudier la rythmique à trois ans et demi. Je tapais des tambourins en sautillant comme un cabri, ce qui me paraissait peu sérieux mais cela m'apportait quelque chose et je serai gagnant en ce qui concerne le rythme.
Maintenant que j'ai quatre ans, je suis sûr de moi. Quand j'entrerai à l'automne au jardin d'enfants que j'aurai choisi, je me sentirai décidé et prêt à faire face à toutes les situations. je serai en passe de devenir celui qui réussit et qui gagne!
Quand je serai grand, je voudrais être éboueur."
(extrait de "Histoire de ma vie" de Sheila GREENWALD, tiré de "Tout se joue avant 6 ans" du Dr Fitzhug DODSON)
"Dès ma naissance mes parents ont veillé à ce que je sois gagnant sur tous les tableaux.
A deux ans on m'emmena à New Haven. On me mit dans une pièce pour m'apprendre à taper à la machine. Si on n'apprend pas cela à deux ans, on perd son temps. Quand un enfant de deux ans qui ne sait pas taper à la machine rencontre un camarade qui sait, il se sent perdu, dépassé, et à partir de ce moment se retrouve perdant sur tous les tableaux.
A deux ans et demi on m'envoya à l'école pour jouer avec du matériel éducatif. J'excellais à râper des carottes. Je ne gaspillais pas mon temps en activités frivoles et vaines. J'appris à reconnaitre les textures et les couleurs.
A trois ans ma mère m'apprit à lire. Quand on ne sait pas lire à cet âge on perd son temps. Les enfants qui sont dans ce cas prennent du retard en classe et sont perdants.
Mes parents n'ont jamais négligé l'aspect social de mon développement. J'ai été mis sans cesse en contact avec d'autres enfants.
Après l'école j'allais dans un groupe récréatif. On ne saurait commencer assez tôt les relations indispensables avec les enfants du même âge. Si ces contacts avec ses contemporains ne sont pas assez précoces, l'enfant ne peut s'entendre avec les autres en commençant l'école. Il prend du retard, il est perdant.
J'ai commencé à étudier la rythmique à trois ans et demi. Je tapais des tambourins en sautillant comme un cabri, ce qui me paraissait peu sérieux mais cela m'apportait quelque chose et je serai gagnant en ce qui concerne le rythme.
Maintenant que j'ai quatre ans, je suis sûr de moi. Quand j'entrerai à l'automne au jardin d'enfants que j'aurai choisi, je me sentirai décidé et prêt à faire face à toutes les situations. je serai en passe de devenir celui qui réussit et qui gagne!
Quand je serai grand, je voudrais être éboueur."
(extrait de "Histoire de ma vie" de Sheila GREENWALD, tiré de "Tout se joue avant 6 ans" du Dr Fitzhug DODSON)
14 commentaires:
Hello Vanessa, je ne connais pas ce livre "Tout se joue avant 6 ans", mais le titre m'énerve déjà prodigieusement (c'est d'un déprimant, baissons les bras tout de suite alors :)
L'important, à mon sens, c'est d'avoir confiance en son enfant et de lui donner confiance...
J'approuve totalemnt Lily quand elle parle de cette fumisterie qu'est "Tout se joue avant 6 ans". Et c'est l'ex prof de psychologie, pédagogie et méthodologie qui te parle... Tu donnes à ton fils tout ce dont il a besoin pour être ce qu'il doit être un petit écolier curieux de tout et cela suffit amplement, il ne faudrait pas le dégoûter par des exigences auxquelles il ne peut répondre, pas parce qu'il est moins doué mais parce que ce n'est pas encore l'heure pour lui... Ne te culpabilise donc pas, le mieux est l'ennemi du bien comme on dit
Le plus beau cadeau que tu peux faire à ton Lutin me semble d'être de le laisser vivre...
S'il veut lire, comme tu le soulignes d'ailleurs, il le fera. Tout seul, sans toi, et tu l'accompagneras alors si tu en as envie et s'il te sollicite.
Il a besoin d'avoir ENVIE, d'être EN VIE.
Le reste, pffff.
Non?
Et puis il n'a pas à être comparé au voisin/copain, plus tard collègue etc. Il est LUI. Unique.
Il va devoir faire avec lui-même.
Et toi avec qui il est. Et qui il n'est pas, et ne sera jamais.
Chez moi, c'est ma 2e fille qui nous a contraints à vraiment prendre la mesure de cela, et on a tous gagné à ce qu'elle exige de nous qu'on l'accepte elle, pour qui elle est, sans regarder ailleurs, ne serait-ce que dans nos fantasmes/idéaux/rigidités/histoires perso etc...
Je regrette de ne pas l'avoir fait spontanément, sans qu'elle ait eu besoin de nous l'apprendre...
Pareil que les autres !
Les enfants ont besoin d'être des enfants : jouer, toujours jouer, c'est leur manière d'apprendre.
Sais-tu que les études d'Alan Thomas, sur les enfants qui étudient en famille montrent que beaucoup d'entre eux apprennent à lire entre 8 et 10 ans ? Et ils sont capables, quand ils l'ont décidé, de lire comme d'autres qui ont appris à 6/7ans.
Faire confiance à ton petit.
Continuer à lui offrir ce que tu aimes, ce que tu sens qu'il demande.
C'est déjà beaucoup !
Tu es la meilleure mère pour ce petit garçon-là. C'est tout !
Je rajoute :
si tu te connectes à toi, et à lui, que sens-tu ?
Un enfant en demande d'autre chose ?
Ou bien un petit bonhomme bien dans sa peau qui a des réponses à ses questions, de quoi jouer et de quoi apprendre ?
Laisse parler ton coeur.
Fais taire ton cerveau un peu....
Pourquoi comparer qui plus est des enfants dans leurs apprentissages? Ce n'est pas en les mesurant qu'on les fait grandir ne crois tu pas ? Sacrée société, éducation qui fait culpabiliser les mères et les pères aussi... Lutin a su garder sa curiosité naturelle et la plus belle chose (certes pour moi) chez un enfant c'est ça et qu'il soit heureux et prenne du plaisir chaque jour. On a tous nos moments d'interrogation mais regarde Lutin jouer et rire et ça passera surement vite.
Quelle importance en effet...
Entre celui qui sait lire naturellement seul et celui qui y est fortement poussé, il y a un fossé... Un fossé qui fait que dans un cas, l'enfant aura choisi et dans l'autre, subi.. Cet enfant apprendra-t-il qui il est, ce qu'il veut, ce qu'il aime. Tu proposes, cela seul importe. A ton lutin de choisir et de sentir lorsqu'il sera prêt. :) Quel bonheur de pouvoir papillonner, découvrir sans pression...
Et plus tard, bien plus tard, quelle différence entre l'enfant ayant appris à 4 ans et celui qui l'aura fait à 7 ans?
Je comprends tes interrogations, j'ai eu aussi ce doute quand Petit Korrigan n'était pas intéressé par les lettres. Je l'ai laissé libre...et quelques temps plus tard, de lui-même il a voulu me montrer qu'il savait aimer les lettres.
Lily: oui, tu me le dis pourtant toutes les semaines ;))
Francine: merci. Je voulais qu'il soit curieux et il l'est... il arrivera tranquillement, en son temps, mais le discours est là... Mes digressions scolaires (mon approche un peu alternative et les attentes d'une autre société compétitive) rendent quelque fois le regard des autres plus... brutal!
Flo Makanai: envie et en vie... et qui il est: oui, tellement oui. Et dire que ce n'est même pas son attitude qui me laisse perplexe mais les commentaires des autres. Allez je fais table rase et je le laisse être curieux, si fabuleusement curieux.
Lyjazz: merci infiniment! Merci aussi de me confirmer à lui rendre cette confiance en moi, à le soutenir dans sa confiance en lui.
Et je déconnecte un peu le cerveau... du moins je commence.
Lapetiteecoledelina: oui il rit, il joue, il pose des questions... il va bien. Il a le temps.
Lysalys: merci... il dispose... ;)
Mirontaine: oui avoir confiance en lui, ne pas lui mettre une pression qui n'est même pas la mienne. merci
J'ai lu tout ses bouquins, qui finalement ne font que nous faire croire qui si on ne fais pas si ou cela on est de mauvais parents! Moi aussi j'ai cru qu'il fallait leur donner toutes les clés en main pour la réussite, puis j'ai appris à connaitre mon enfant, voir son évolution et surtout lui faire confiance! Il sais faire un tas de chose de son age, d'autre truc ou il est plus doué et d'autre ou c'est franchement pas son truc et cela viendra plus tard! Si il demande à avancer dans un domaine je pense qu'il faut l'accompagner sans le forcer à continuer bref le laisser découvrir main dans la main avec l'adulte, bref le role du parent c'est d'étre le guide de son enfant, le tenir la main mais en aucun cas être deriere pour le frainer, ni devant pour le tirer, mais simplement aller à son rythme.
4 marins dans le vent (maman kangourou)
Maman kangourou (4 amrins dans le vent): merci, je n'ai lu que quelques paragraphes de ce livre-ci que l'on m'a prêté mais c'est vrai qu'il faut prendre des pincettes... au final, je suis un peu plus sereine depuis ce message.
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