jeudi 3 mai 2012

Deux petits dragons wulongs... à boire

Déguster deux dragons l'un après l'autre, c'est tout de même exaltant. Surtout quand après je divague sur des moustaches ou des antennes...

Je profite d'un repos bien mérité du grand homme pour sortir ma dinette. Je n'ai pas l'espace qu'il me faudrait pour profiter... ou j'ai bien trop de bric-à-bric pour permettre que cette opération soit aussi facile et donc plus régulière... alors là, sur le coin d'une table surchargée (tiens, devrais-je le dire?), deux petits thés aux multiples infusions
De quoi sortir ma petite théière, mon pinceau, mon dragon...

J'ai profité d'une seconde infusion de Anxi Tie Guan Yin, oolong à la fermentation douce, pour parcourir encore la gamme de ces odeurs. Ces magnifiques feuilles prennent le soleil et enfin offrent leur panel de couleurs. C'est assez rare que je profite textuellement d'elles après l'infusion. Et pourtant Francine nous donne si souvent l'exemple.

Puis un second dragon, thé bleu-vert, de Chine aussi... un dont je finis aussi la boite, un Oolong Wu Yi Shun ou "petite sorte de thé rouge".

L'odeur des feuilles sèches est de fruits. Humide, elles sentent le boisé et après comme un caramel de fruits cuits.
Effectivement l'infusion est bien marron rouge. Elle a un gout de nèfle avec un peu d’âpreté à la fin.

Une dégustation où le bombé de la goutte dans le goulot de la théière prend tout son sens, encore... ce bombé qui devient concave quand les feuilles se sont réhydratées.
Moment magique de ce chimie opérée à l'intérieur.


J'aime beaucoup ce petit dragon asiatique aux moustaches soyeuses.

**
Et puis je repense à hier. Nous avons posé un caillou sur sa pierre dans un parc magnifique, devenu depuis plus de 6 mois son parc... un caillou, pas magnifique, pas le plus rond ni le plus brillant, pas non plus le verre poli de la pierre d'à côté, mais bien un simple caillou pour marquer notre venue.
**
Et puis cette pluie douce, en averse, et ces insectes que nous n'avons pas pu éviter sur le sol... des hannetons communs sous leur forme adulte, juste après leur hibernation et enfin sortis de leur période larvaire... après 3 ans, les voilà encarapacés (elle n'avait d'ailleurs pas l'air bien solide mais plutôt comme une pelure de châtaigne), au sol, affaiblis... par trop de repas, trop de pluie... Je les croyais tombés des épineux apparemment ce serait les chênes, un peu plus loin.
J'aime beaucoup leurs antennes, j'avais presque l'impression de voir des moustaches...

*source Reencarnacion Cristalero via

D'autres belles antennes et un très bel article sur cette pluie de hannetons tous les trois ans ici.

De quoi repenser aussi aux superbes planches entomologistes de René MICHAUD. J'adore les utiliser pour les cycles de vie...

Aucun commentaire: