Commencer l'année, le premier jour, le matin même, par une incartade
au téléphone qui me prend une heure, une heure pour amadouer une
hystérique, une heure pour permettre au quotidien de continuer, une
heure pour que les autres, ceux que j'aime, puissent supporter l'année.
Une heure de don, une heure... enfin plus, une journée à la traiter de
tous les noms une fois le téléphone coupé et un lendemain avec une
migraine comme j'en ai peu connue. Mon quota de respect pour elle est
au niveau zéro, pour l'année qui vient. Il lui faudra accumuler des bons
points. Oui, le respect se mérite!
Commencer l'année
avec de la malveillance qui vous arrive en pleine face, de la mauvaise
fois et comme une onde de choc encore pire, savoir que je serais seule
sur le front. Au moins les choses sont claires dès le début: les défis
sont de toute une vie! Je n'ai pas de bonnes résolutions. Je vais faire
avec ce que je suis, avec ma patience et mes crises d'intolérance, avec
ma sympathie et mon manque de lâcher prise, avec ma bonne volonté et mon
insolence. Je ne peux pas, je n'arrive toujours pas à me dévaluer même
pour la bonne cause. Elle me pollue la vie. Je veux du temps pour ceux
que j'aime, pour moi. Je veux ne me remettre en cause que pour eux, pas
pour de la racaille sans âge. J'en ai marre de sortir de ces moments-ci
que par orgueil déplacé - Voyez ce que j'ai encore fait pour nous, pour
vous, pour elle! - Je ne mérite pas non plus cette aigreur d'après-coup.
Mes souhaits commencent par moi:
Je
me souhaite une seule tirade hystérique, à sens unique, ou je ne peux
même pas remettre en place la personne parce que les déflagrations
n'atteignent pas que moi. Et, bonheur, elle a déjà eu lieu.
Et je mets mes autres vœux dans un billet séparé, à relire avec plaisir sans cette réminiscence.
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