- Comment nous y sommes allés? un train en passant par les gares de (les villes): Angers - Nantes - Saint-Nazaire
- Quels logements ? et qui y habitent?
- La maison familiale (pour reprendre les liens familiaux entre toutes les personnes que nous rencontrons, généalogie sélective)
- Les loisirs
- La faune et la flore
- Les pauses gourmandes
C'était l'occasion de reprendre une idée de notre géographie: locale, de quartier, vers plus large et d'y inclure les cartes.
Une, satellite, de la France, une plus schématique faite maison (je vous recommande d'ailleurs ce lien pour dessiner vous-même les cartes géographiques de manière supra-simple: une superbe ressource pour du matériel Montessori fait maison!) et quelques notions de région: nous avons tracé la voie du chemin de fer en partant de Paris jusqu'à notre séjour à la mer.
J'y ai rajouté un point essentiel: comment se repérer sur la plage.
Parce que oui, nous sommes allés nous baigner, le lutin entièrement, comme goulument, presque avec acharnement. L'eau était pourtant très, très froide. Moi le bas du corps pour l'accompagner, le haut pour faire bisquer certains badauds des plages.
J'y ai rajouté un point essentiel: comment se repérer sur la plage.
Parce que oui, nous sommes allés nous baigner, le lutin entièrement, comme goulument, presque avec acharnement. L'eau était pourtant très, très froide. Moi le bas du corps pour l'accompagner, le haut pour faire bisquer certains badauds des plages.
Et parce qu'elle a retrouvé sa famille.
Cette enfant de 5 ans est passée devant nous comme une zombie, les yeux dans le vague, sur une ligne d'horizon imaginaire et un peu plus basse que la réelle, trébuchante, rouge et pleurante.
Avant d'avoir contact avec la police nous ne savions pas qu'elle s'était perdue sur la plage 2 heures auparavant et qu'elle avait marché plus de 5 km (dont certains face au soleil). Nous l'avons réconfortée et ma maman l'a rendu au commissariat à ses grands-parents.
Je passerais là sur ma très grande frustration (en deux temps):
Celle de n'avoir pas eu la reconnaissance de l'avoir repérée, d'avoir vu en cette petite passante des plages une enfant en souffrance, je n'aime décidément pas que l'on se targue d'un regard d'aigle, d'une intuition, d'une perspicacité sans raison en commérant à qui veut l'entendre qu'il est inadmissible que personne ne l'ai vue avant... de qui se moque-t-on ? De moi
Le second temps de cette frustration, encore plus douloureuse, est de simplement avoir été troublée par cela. Pourquoi donc ai-je besoin d'une reconnaissance d'un acte gratuit, d'un acte spontané, le principal, le seul point important: elle a retrouvé sa famille.
Alors oui, comment se repérer sur une plage. Le lutin a aidé cette enfant à reprendre son souffle. En lui tenant la main, en étant simplement un enfant (pour qui les coquillages peuvent faire mal aux pieds nus), il lui a permis de se décontracter. Et il a compris qu'elle avait peur.
C'était plus facile après de lui expliquer pourquoi il devrait trouver des repères: des bâtiments particuliers (immeubles et grands hôtels), le club de plage sortie, les bords extérieurs de la plage. Ici vous trouverez d'autres astuces.
Et puis j'avais pris du temps avec la petite passante des plages, du temps pour la rassurer par les paroles. Beaucoup pour elle, un peu aussi pour les oreilles qui trainaient juste à côté, le petit d'homme.
Je lui parlais du fait que la recherche désespérée de sa famille, seule sur la plage, était finie, que nous allions les trouver, ne la laisser que dans leurs bras. Je lui disais aussi qu'elle les aurait retrouvée, elle-seule, mais que cela aurait pris plus de temps. Que nous allions juste lui faire gagner du temps. C'est presque un mensonge mais je le trouvais si important pour limiter ses cauchemars, qu'elle n'est pas peur de ne pas nous avoir rencontrés sur le chemin. Pour qu'elle ai confiance en ses capacités.
Et nous lui avons confirmé son courage, nous la petite famille qui l'avions trouvée: un petit lutin de 4 ans 1/2, sa maman, sa grand-mère maternelle et son arrière grand-mère maternelle!
Cette enfant de 5 ans est passée devant nous comme une zombie, les yeux dans le vague, sur une ligne d'horizon imaginaire et un peu plus basse que la réelle, trébuchante, rouge et pleurante.
Avant d'avoir contact avec la police nous ne savions pas qu'elle s'était perdue sur la plage 2 heures auparavant et qu'elle avait marché plus de 5 km (dont certains face au soleil). Nous l'avons réconfortée et ma maman l'a rendu au commissariat à ses grands-parents.
Je passerais là sur ma très grande frustration (en deux temps):
Celle de n'avoir pas eu la reconnaissance de l'avoir repérée, d'avoir vu en cette petite passante des plages une enfant en souffrance, je n'aime décidément pas que l'on se targue d'un regard d'aigle, d'une intuition, d'une perspicacité sans raison en commérant à qui veut l'entendre qu'il est inadmissible que personne ne l'ai vue avant... de qui se moque-t-on ? De moi
Le second temps de cette frustration, encore plus douloureuse, est de simplement avoir été troublée par cela. Pourquoi donc ai-je besoin d'une reconnaissance d'un acte gratuit, d'un acte spontané, le principal, le seul point important: elle a retrouvé sa famille.
Alors oui, comment se repérer sur une plage. Le lutin a aidé cette enfant à reprendre son souffle. En lui tenant la main, en étant simplement un enfant (pour qui les coquillages peuvent faire mal aux pieds nus), il lui a permis de se décontracter. Et il a compris qu'elle avait peur.
C'était plus facile après de lui expliquer pourquoi il devrait trouver des repères: des bâtiments particuliers (immeubles et grands hôtels), le club de plage sortie, les bords extérieurs de la plage. Ici vous trouverez d'autres astuces.
Et puis j'avais pris du temps avec la petite passante des plages, du temps pour la rassurer par les paroles. Beaucoup pour elle, un peu aussi pour les oreilles qui trainaient juste à côté, le petit d'homme.
Je lui parlais du fait que la recherche désespérée de sa famille, seule sur la plage, était finie, que nous allions les trouver, ne la laisser que dans leurs bras. Je lui disais aussi qu'elle les aurait retrouvée, elle-seule, mais que cela aurait pris plus de temps. Que nous allions juste lui faire gagner du temps. C'est presque un mensonge mais je le trouvais si important pour limiter ses cauchemars, qu'elle n'est pas peur de ne pas nous avoir rencontrés sur le chemin. Pour qu'elle ai confiance en ses capacités.
Et nous lui avons confirmé son courage, nous la petite famille qui l'avions trouvée: un petit lutin de 4 ans 1/2, sa maman, sa grand-mère maternelle et son arrière grand-mère maternelle!
3 commentaires:
Pauvre petit bout de chou... Heureusement que vous l'avez retrouvée ! Peut-être vos paroles l'aideront-elle...
Quelle aventure ! pauvre gamine ! elle a dû vivre un véritable cauchemar... Heureusement que vous étiez là... Ce qui m'interpelle dans ce genre d'histoires, c'est de savoir comment des parents peuvent arriver à perdre leur enfant... Je sais que c'est vite fait, qu'un enfant s'éloigne très vite, mais bon, justement... en tout cas, la mienne, je ne la quitte jamais des yeux.
C'est normal que tu aies envie qu'on te dise merci. Pour moi, il me semble que c'est le minimum du savoir-vivre/vivre ensemble dans notre société...
Lysalys: j'espère qu'effectivement elle a été accompagnée comme il faut pour qu'elle ne s'en rappelle que comme un mauvais souvenir et non un cauchemar.
Doudette: c'étaient des grands-parents ayant laissé la garde à leur première petite fille de 8 ans... la pauvre grande sœur a dû se morfondre très longtemps. mais bon, la petite est rentrée chez elle et cajolée.
et merci de ton attention
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