Elle est tombée du nid, elle s'est retrouvée en bas d'un pin maritime dans la presqu'île bauloise... ma maman l'a repoussée vers le tronc, elle est remontée et... a choisi un autre nid: les cheveux en nid de ma maman (en fin de billet)!
Elle était en couveuse dans un panier avec serviette éponge et bouillotte dans la maison maternelle. Elle était au biberon toutes les 3 heures.
Mais voilà, la maman nourricière est arrivée à la maison pour aller le voir lui... alors les voici ensemble chez nous... elle est toute petite, pas encore sevrée ni autonome, pas encore fringante... elle reste souvent dans son autre nid (oui, oui celui-ci)...
Ce fut donc une découverte, une rencontre, une merveille. Un nain rouge, un lutin des forêt ou ici des arbres de presqu'île, une petite femelle écureuil roux, un Sciurus vulgaris.
Un animal sauvage!
Mais qu'est-ce donc qu'un animal sauvage? Un rhinocéros, un crocodile, un hibou. Oui, les animaux d'Afrique mais aussi des animaux d'Europe. Un animal dangereux. Pas toujours.
Il a fallu reprendre ce que sont les animaux sauvages:
- autonomes : des animaux trouvant leur habitat et leur nourriture seuls.
- libres : vivant en totale liberté dans des régions plus ou moins peuplés d'humains
- sauvegardés : la chasse est normalement étroitement surveillée ou interdite, le braconnage interdit et réprimandé, les habitats idéalement préservés
- et aussi en équilibre sanitaire : porteurs de maladies spécifiques, cibles toutes trouvées de maladies humaines
Et oui garder un animal sauvage est interdit. Mais elle serait morte... et elle ne fera qu'un bref séjour parmi les hommes. Juste de quoi passer du lait pour chaton à l'alimentation d'un adulte, passer de 70g à plus de 150g, apprendre l'équilibre et savoir ouvrir les coques! (prochain billet)
Nous prenons des précautions pour qu'elle ne s’imprègne pas (trop) et pour la/nous préserver en santé:
Pour qu'elle reste sauvage nous ne la touchons pas. Enfin c'est une bien belle idée car en fait, c'est elle qui nous utilise comme support... nos bras sont des branches, nos torses des troncs, nos mains des zones d'atterrissage, nos cheveux des zones de (re)confort.
Quand il est (était) nécessaire de la tenir pour le biberon, c'était (et oui elle grandit vite vous verrez) à travers une de ses serviettes (pas vraiment propres, en fait, et odorantes, son odeur et un peu d'urine car la serviette fait partie du nid).
Et bien-sûr nous nous lavons les mains et les avants-bras juste avant de les lui présenter et juste après, bien-sûr!
Par précaution et non par domestication voulue ou emprisonnement: elle est en cage, ouverte et fermée. Oui, oui, une cage d'appoint où le nid est posé sur des copeaux de bois.
Elle rentre dans sa cage ouverte seule, rentre dans le nid et nous ne la revoyons plus pendant des heures, porte de la cage, ouverte en notre présence, fermée en notre absence. Parce que oui, elle dor(mai)t 22h par jour, dans le nid, dans la cage.
Et puis de plus en plus, elle sort et s'active sur nous, arbres mouvants... quelques minutes avant le biberon, 3/4, puis 5 puis... (le prochain billet).
Elle repartira bientôt dans sa région et bientôt en pleine liberté sur un des pins maritimes autour de la maison maternelle, son vrai nid est dans l'un deux. Alors peut-être n'aura-t-elle plus de relation privilégiée avec sa famille de sang mais au moins sera-t-elle exactement là où elle aurait dû être sans la main de l'homme.
*source habitat
... en attendant elle continue de grandir
et de prendre des pauses bien méritées entre les exercices d'équilibriste sur l'épaule de la maman et... de son nid! Oh au fait, elle a un petit prénom pour son séjour parmi les hommes: Séraphine! Ça lui va bien non?!
billet 2 sur Séraphine
billet 2 sur Séraphine
2 commentaires:
Adorable ! :)
J'espère qu'elle retournera sans problèmes à la vie sauvage.
Mamanlullaby: nous espérons aussi parce qu'il n'y a pas à dire, elle revient tout de même souvent sur nous quand elle a maintenant tout l'appartement pour... jouer.
Mais elle évolue bien...
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