Cela m'arrive souvent. Je ne trouve de solutions que bien après mon besoin. Ici, tout part d'un constat: un programme de Français qui ne sera pas complet fin d'année et un petit d'homme qui s'inscrit au latin l'année prochaine.
Mais pourquoi donc se donner tant de mal et lui ajouter du travail? Parce qu'il est nécessaire de bien connaître ses bases. Le français est notre langue maternelle, c'est avec elle que nous tentons de nous exprimer et de nous faire comprendre. Plus ses rudiments sont intégrés et moins notre pensée sera limitée par nos manques.
* Tableau de Laurent de LA HYRE
Ce tableau de La Hyre représente la grammaire en tant que femme prenant soin de son jardin, permettant aux fleurs de croitre et de se développer avec tout leur potentiel. Je crois effectivement qu'une bonne maitrise des conditions de pousse permet de créer de bonnes racines à notre pensée. Et je comprends l'intérêt d'une éducation des arts libéraux médiévaux dont le Trivium pour le langage, constitué de la grammaire, de la dialectique et de la rhétorique (quoique la dernière serait plutôt une analyse de la rhétorique à des fins critiques). Lire ici pour plus de détails sur ces arts libéraux.
Et puis l'Allemand que le lutin suit déjà, le Latin par la suite, sont aussi
des langues très grammaticales, bien comprendre la logique
sera un plus pour plus tard.
Se concentrer sur les fondamentaux maintenant permettra de garder de l'énergie pour ce qui l'attend par la suite. Je n'en veux pas aux maîtresses de CM2 et de son actuel 6ème: l'hétérogénéité des deux classes et la refonte du programme ne les ont pas aidées.
J'avais opté jusqu'ici pour des apports ponctuels mais maintenant je refais presque entièrement le programme à côté des cours du chenapan. Jusqu'à la fin de l'école primaire, et encore cette année, je m'aide des "petits devoirs" de la Librairie des écoles. Il me manquait les supports pour le collège.
En furetant et demandant ici et là, me voici avec ce qu'il me faut pour la grammaire, la conjugaison et les règles de base de l'orthographe.
Pour la conjugaison, l'indispensable Bescherelle (Merci A.). Une référence stable et pratique.
Et pour la grammaire au collège, des livres disponibles sur les liens des maisons d'éditions:
"Grammaire française, précis d'analyse grammaticale et logique" de Cécile REVERET du GRIP (Merci C.A.). Ce support met l'accent sur les analyses en prenant (souvent) le contrepied de la réforme pour plus de rigueur et de justesse. Je m'étais aidée de ce livre pour l'analyse grammaticale de base de révision cet été par exemple.
"Grammaire française du XXIe siècle, à partir de la sixième", des éditions de Clairval, apporte ce qu'il manquait: toutes les leçons, claires et approfondies, et grâce aux cahiers d'exercices en plus, des exercices précis et d'un bon niveau. Oui un niveau bien plus élevé que celui des livrets scolaires ou des supports du commerce. Je dois d'ailleurs finir quelques leçons de CM2 avant de démarrer plus avant. Dans le cahier d'exercices, à chaque fin de thème, une rédaction est proposée avec un canevas possible, parfait pour accompagner les élèves doucement.
J'ai connu ce dernier support grâce à Chouette y a pas école qui nous parle en détails du livre de leçons et des cahiers d'exercices.
Je reviendrais vers vous lors de quelques séances.
6 commentaires:
Merci pour ces précieuses informations, il est plus difficile de trouver des avis sur les supports pour le niveau collège que pour le primaire. En complément pour le niveau primaire, j'apprécie beaucoup les supports créés par Catherine Huby : http://doublecasquette3.eklablog.com/etude-de-la-langue-en-primaire-a135572368
Si le travail est bien fait, à la fin du CM2, et même avant, un enfant doit pouvoir écrire n'importe quel texte de Hugo ou d'un autre grand auteur classique, sous la dictée, sans préparation. Il doit avoir acquis toutes les bases en grammaire, en orthographe, en conjugaison, en ponctuation, etc. L'école primaire ne permet pas cela, même dans le privé sous contrat. Le niveau est plus que nul. Chez H., l'école parisienne d'A., dès 5 ans, l'enfant fait des dictées, tous les jours. Cette année, à 7 ans, A. maîtrise le subjonctif imparfait, les conditionnel présent et passé, etc. Ce n'est pas compliqué. Il suffit de ne pas prendre les enfants pour des cons et de les faire travailler méthodiquement et régulièrement. Heureusement que tu as fait un merveilleux travail pour ton fils depuis le départ... Ce n'est pas le cas de tous les parents, loin de là. Ils se déchargent sur l'école... et s'en mordront les doigts à la fin du collège... Ce constat vaut pour toutes les matières. Dernièrement, ma fille est allée voir la maîtresse pour lui dire qu'elle ne pouvait pas accepter ce qu'elle voulait lui faire apprendre par coeur : "Les nombres impairs n'ont pas de moitié." Tu as bien lu. A. lui a expliqué pourquoi c'était faux, exemples à l'appui. Elle connaît les nombres décimaux, les nombres négatifs, etc. La maîtresse lui a rétorqué que c'était trop compliqué pour les enfants... Par chance, A. connaît beaucoup de choses et réfléchit, mais elle n'en peut plus de l'école.
Anonyme: de rien, je vais regarder plus avant le lien cité, merci.
Holly Golightly: oui, je me rends compte du niveau définitivement bas de la fin de primaire et de la 6ème. Malheureusement je ne suis pas sûr qu'il va s'améliorer dans le collège de Y. Il n'empêche, comme tu vois, je tente de lui apporter le reste et je te remercie de l'aide que tu m'apportes pour trouver toutes mes références. Je pallie comme je peux mais effectivement je ne rajoute pas autant de séances que je le souhaiterais. Les dictées sont beaucoup plus fréquentes surtout maintenant qu'il y prend plaisir. Oui ce fut très douloureux au début, il a fallu axer énormément sur la grammaire, encore et encore. Et comme quoi, cette matière qu'il détestait, est grandement appréciée maintenant qu'il comprend et connait la mécanique de réflexion. Ce n'est toujours pas impeccable, je suis tellement dépendante des supports mais il travaille consciencieusement. A. a un niveau incroyable! Oui, ne pas prendre les enfants pour des cons mais je t'assure que même pour les plus assidus, ce n'est pas si évident. Y. récolte seulement maintenant le travail fourni depuis des années. Il manquait peut-être à notre apprentissage la fréquence nécessaire. Je suis vraiment très admirative de tout ce que A. entreprend. Et j'ai bien en tête aussi son cursus H. privé dont tu me parlais. J'ai aussi été témoin de cette sorte d'ineptie sortie parce que ce n'est pas encore au programme. Y. en est aussi très conscient avec la Méthode de Singapour en math. Comme quoi, oui, il ne faut pas se décharger sur l'école. Cette année par exemple, Y. compte dans sa classe une dizaine de perturbateurs, au niveau scolaire très bas et en même temps 5/6 élèves au niveau très très élevé. Nous sommes dépendants du choix personnel de chaque professeur. Bon, Y. est au courant lui, je ne le lâche pas! Merci de passer entre ses lignes.
HOlly Golightly: et je comprends que A. n'en puisse plus de l'école, restreinte comme elle est.
Tu n'as pas encore tout vu. Prépare-toi au pire. J'ai des amies qui ont des enfants en collège et en lycée et j'ai quelques amis professeurs également. Je suis donc au courant des pratiques, des programmes... Peut-être que Blanquer parviendra à améliorer les choses, mais il faudra lutter contre certains syndicats et... pas mal de professeurs, qui, en vérité, n'ont pas les compétences pour enseigner correctement aux enfants... Mais c'est toi qui m'as apporté beaucoup et qui continues à le faire ! Je crois que l'on peut aimer la grammaire avec passion, si c'est bien enseigné, dès le départ, avec logique, progression... L'école actuelle est un poison. Je n'exagère pas. Les perturbateurs, je connais ce problème... A. a passé l'année scolaire avec ceux de sa classe. La maîtresse les mettait systématiquement à côté d'elle, parce qu'elle est très sage et elle les calmait... Cette année, elle est dans une classe assez homogène. Mais elle a deux maîtresses qui ne sont pas soucieuses des choses essentielles. Il ne faut pas manquer de vigilance, un seul instant, et perdre de vue l'enfant, car l'école est là pour l'empêcher de penser et d'apprendre. C'est très triste à dire, mais c'est la vérité. A. corrige les fautes de sa maîtresse. Oui, tu me lis correctement. Sa maîtresse fait d'énormes fautes. A. ne comprend pas comment ces personnes ont le droit d'enseigner. Moi non plus.
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